Héberger un ami, quelle
que soit sa nationalité, n'est pas forcément épouser
ses idées. C'est juste une culture de l'hospitalité que nous
désirons conserver.
Pour avoir sauvegardé le
droit d'hospitalité, Jean-Luc GALVAN,
un toulousain, est poursuivi.
Relaxe pour Jean-Luc Galvan
Pour avoir simplement hébergé
un couple d'origine basque, au vu et au su de tout Ie monde, Jean-Luc, militant
associatif et cinéaste, risque aujourd'hui trois ans de prison.
De janvier à juin 1995, il prête sa maison située dans Saint-Girons (Ariege) à un couple. Ceux-ci mènent
une vie normale, sans se cacher. On peut les rencontrer au marché, en promenade ou au cinéma. Elle, elleattend un enfant. Ils payent même directement le loyer au propriétaire, un agriculteur à la retraite dont la
ferme est proche de cette petite ville. Celui-ci garde une partie de la maison pour son usage personnel.
Lc 16 janvier 1996, six mois après leur départ, Jean-Luc est arreté de façon spectaculaire sur son lieu de travail. Il est écroué à la prison de Fresnes et mis en examen pour "association de mallfaiteur ayant pour objet de préparer une action terroriste". Lors de son interrogatoire il apprend que la maison de Saint-Girons,
ainsi que la résidence de sa compagne à Toulouse où i vit, était sous survei llance assidue durant plusieurs
mois et il s 'étonne de la non arrestation du dit dangereux Basque.
Jean-Luc, après avoir été auditionné une seule fois par le juge Laurence Le Vert, est mis en liberté
provisoire le 9 février 1996 sous les effets conjugués d'un dossier vide et d'un très large comité de soutien, soutenu par de nombreuses associations, syndicats et personnalités.
Le 29 septembre 1997, il reçoit une convocation au Tribunal de Grande Instance de Paris pour y être jugé
quinze jours plus tard, le délai minimum légal, avec quatorze personnes qu'il ne connaît pas et sans lien avec son affaire. Il se retrouve au milieu d'un procès de présumés supposés militants de l'E.T.A. Son
dossier, qui aurait pu se conclure par un non-lieu, vu sa vacuité, se trouve propulsé dans un procès pour
l'exemple. Le decor est campé: cage de verre blindée pour certains et un réquisitoire, peine maximale réclamée, qui semble répondre à une demande de fermelé des autorités espagnoles envers les militants basques et leurs &laqno;bases arrières» en France.
Nous craignons que Jean-Luc soit jugé sous des pressions
politiques et diplomatiques, et non en fonction de son dossier, qui demeure
vide. Exemplarité et justice font pas bon ménage. Tout comme
Jean-Luc, nous tenons l'hospitalité comme une valeur humaine et culturelle
essentielle. Que le simple sens de l'hospitalité se transforme en
présomption de culpabilité nous paralt une atteinte grave
à la liberté individuelle.
Restons vigilants, le délibéré
est le 12 novembre 1997.
Nous souscrivons aux arguments de plaidoirie
de la défense qui demande la relaxe.
Ce texte est le texte de la pétition
lancée par le Comité de Soutien fin octobre.
Vous pouvez le faire signer autour
de vous !
A envoyer au comité de soutien:
Comité de soutien à Jean-Luc Galvan
c/o Canal Sud- 40, rue A.Dumeril - 31 400
Toulouse - Fax: 05 61 25 95 43
Soutien financier: Ccp Toulouse 6407 67C
CARTES POSTALES (EN COULEURS) A DEMANDER
AU COMITE DE SOUTIEN
TEMOIGNAGE DE JEAN-LUC GALVAN SUR
UN DELIT D'HOSPITALITE
A l'heure où l'on parle
de l'abrogation des Lois Debré, il est interressant de voir commment
le PS, après avoir été le champion de la repression
contre le peuple basque (GAL, extraditions etc...), va se comporter maintenant
avec ceux et celles qui défendent le droit d'asile concrètement....Vous
pouvez lire ici son texte expliquant ce qui lui arrive
"Le 29 septembre 1997 je suis
convoqué à mon procès qui aura lieu le 13/14 et 15
octobre 1997 au Tribunal de Grande Instance de Paris treizième chambre.
Petite histoire d'un délit d'hospitalité.
Héberger un ami, quelle que soit sa
nationalité, n'est pas forcément épouser ses idées.
C'est juste un acte de vie que l'on veut conserver, une culture de l'hospitalité.
Mardi 16 janvier 1996:
Cahors, en plein toumage pour France 3 Sud, je suis interpellé par
la 6eme Division antiterroriste. La seule information que je peux obtenir
des officiers de police est: "Marion, le responsable de la brigade
antiterroriste, tient particulièrement à toi (à moi)".
Le nom de Marion me rappelle l'époque où ce commissaire était
en fonction à Toulouse. J'avais eu affaire à lui pour mes
activités syndicales et associatives.
Ce n'est qu'au cours de la détention provisoire que j 'apprends que
je suis arrêté pour avoir hébergé un Basque dans
ma maison de Saint Girons, en pleine ville.
J'apprends également pendant l'interrogatoire que celui-ci était
sous surveillance de janvier 95 (?) à juillet 95, ainsi que la résidence
de ma compagne à Toulouse où je vis: surveillance assidue,
filatures, écoutes téléphoniques, lecture du courrier(?)
et photographies . . .
Je m'étonne de tant d'acharnement et de la non arrestation du dit
dangereux Basque, si longuement surveillé, vivant là aux yeux
de tout le monde avec sa copine enceinte.
Quelques photos les montrent se tenant amoureusement la main au marché
de Saint Girons elle, avec son gros ventre, ou moi avec ma fille, devant
cette maison où je leur rendais visite.
Les officiers me sortent aussi commc preuve de sa dangerosité, des
documents semble-t-il fournis par la police espagnole. C'est à ce
moment quej 'apprends le nom de famille de mon ami Basque. Je n'avais pas
pensé à lui demander ses papiers et son casier judiciaire
(en Espagne ?).
Ils me lâchent qu'à l'évidence je n'ai nen à
voir dans celte histoire mais que, à savoir pourquoi ?, Paris me
veut.
Nuil du jeudi 18 au vendredi 19 janvier 1996
Paris m'a eu: les officiers m'emmènent en voiture de nuit à
la capitale malgré leur fatigue.
Au cours de mon transport ils me disent que si cela ne tenait qu'à
eux ils m'auraient relâché. Pour preuve, à aucun moment
je ne porte les menottes et pendant les pauses pipi, j 'ai une
apparente liberte.
Réalisateur de profession, j'ai l'impression d'être dans un
film.
Le vendredi après-midi je suis présenté au juge Laurence
Le Vert et au procureur Irene Stoller qui se lance dans une grande diatribe.
Je suis mis en examen pour le chef "d'association de malfaileurs ayant
pour objet de préparer un acte de terrorisme en relation avec une
entrepnse terroriste" et placé en détention provisoire
à Fresne pour avoir "fourni à un membre de l'organisation
ETA recherché pour sa participation à la dite organisation
un hébergement de longue durée..."
Je tombe des nues. J'ai l'impression d'être victime d'une procedure
expeditive. Dans les faits on me reproche un délil d'hospitalité
(par anticipation de la loi Debré).
Me voilà le vendredi soir en prison à Fresne avec la mention:
Détenu Particulièrement Surveillé.
Le 6 février. audience courtoise avec le juge Laurence Le Vert. Elle
est éctonnée par le sens de l'humour de mon comité
de soutien. Mes avocats demandent ma liberation.
Jc suis libéré le vcendredi 9 Février 1996 à
23 heures et placé sous contrôle judiciaire avec deux conditions:
- S'abstenir de recevoir, de rencontrer, d'entrecr en relation avec : tous
ses co-mis en examen( GABIOLA GOIOGANA et sa concubine)
- Ne pas se livrer aux activités professionnelles ou sociales suivantes:
Participation à une organisation politique ou sociale ou culturelle
quelle que soit sa forme militant en faveur du separatisme basque ou assistance
active ou passive aux activités d'unetelle organisation et s'abstenir
de participer à toute manifestation publique ou sur la voie publique
liée au séparatisme basque ou aux informations et enquêtes
judiciaire le concernant et de publiecr tout écrit en liens avec
les même thèmes.
Sans commentaire...
Ce qui est sûr c'est que l'important soutien extérieur a pesé
dans ma libération.
Courant juin l997 je recois par lettre recommandée que l'information
est terminee.
Le 29 septembre 97. au matin, un huissier m'apprend que le procès
aura lieu quinze jours plus tard à la Treizième Chambre du
Tribunal de Grande Instance à Paris: le 13/14/15 octobre.
Quinze jours est le délai légal minimum pour une telle convocation.
Leur intention est claire: ne pas me laisser le temps de me remuer.
Ma stupeur est grande: quinze jours pour préparer ma défense
et le soutien. D'autant plus que, d'après la convocation, quatorze
autres personnes passent en même temps dont une seule que je connais:
celle que j'ai hébergée. Par la même occasion j'apprends
qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre elle,
le 30 mai 1997, soit deux ans après les faits qui me sont reprochés.
Cela ressemble à un procès fourre-tout dont l'intention politique
ne laisse aucun dôute.
Aujourd'hui, n'importe qui peut se retrouver sous les verrous, simplement
pour avoir offert son hospitalité, qu'il sache ou non que son hôte
était ou non recherché par les services de police. Ce qui
se joue au-delà de ce procès est l'application ici et maintenant
de la loi Debré.
Jean-Luc Galvan.
Contact:
Comité de soutien à Jean-Luc
c/o CANAL SUD
40, rue Alfred Dumeril
31 400 TOULOUSE
Fax: 05 61 25 95 43
LES INITIATIVES
DU COMITE DE SOUTIEN A JL GALVAN
Pour les Parisien-nes
ACCES PUBLIC
a organisé la diffusion
de 2 films de Jean-Luc GALVAN
Dimanche 12 Octobre à 17h30
à la Maison des Ensembles
5/7 Rue d'Alligre PARIS 12eme
qui ont réuni 50 personnes autour
d'un débat.
LA RELAXE POUR JEAN-LUC GALAVAN |
Pour les Toulousain-es
POINT PHONE 05 61 53 30 75
PERMANENCE "ÉLARGIE"
MERCREDI A 18H30 A CANAL SUD !!!
Lundi 13 Octobre, alors que le
procès s'ouvrait à Paris, 20/30 personnes ont tenues une Conférence
de presse-Pique-Nique dans le Palais de Justice de Toulouse, dénonçant
le caractère inique du procès de Jl Galvan, exigeant sa relaxe.
Le comité demande l'abrogation des lois et procédures d'exception
et revendique le délit d'hospitalité. Restons vigileants !
Jean-Luc Galvan.
Contact:
Comité de soutien à Jean-Luc
c/o CANAL SUD
40, rue Alfred Dumeril
31 400 TOULOUSE
Fax: 05 61 25 95 43
Chèques de soutien : CCP
356686U Toulouse
INfos z'en PLUS :
En même temps s'ouvre à
Madrid le procès des 23 membres du Bureau Politique d'Herri Batasuna
(lire le communiqué en castillan
du Bureau Politique d'HB concernant ce procès). 8 ans de prison ont été requis contre la "Mesa
Nacional" d'HB. Le gouvernement français veut faire du procès
de Paris, le pendant de celui de Madrid; dans le but de criminaliser un
peu plus le peuple basque et ceux et celles qui peuvent être amené-es
à le soutenir; et donner des gages à Madrid sur la bonne continuation
de la politique de collaboration policière franco-espagnole. L'expérience
des socialistes (PSOE/PS) dans ce domaine étant assez "forte"
(GAL, Extraditions, Affaire Casabonne...); Pendant ce temps, en France,
comme en Espagne, des centaines de presos pourisssent dans les geoles...Des
mobilisations populaires ont rasssemblé des milliers de personnes
contre ce procès, asssez unique, dans l'histoire judiciaire européènne... |
Vous pouvez aussi envoyer vos mots de soutien et demander la
relaxe à :
M. Le Président de la XIIIe Chambre du Tribunal de Grande
Instance
4, Bd du Palis 75001 PARIS
6 de octubre
de 1997
Nota de Herri Batasuna con motivo del juicio contra su Mesa Nacional
El próximo día 6 de octubre dará comienzo en el Tribunal
Supremo español en Madrid el juicio contra toda la dirección
de Herri Batasuna, 23 miembros, 7 de ellos parlamentarios. Esta formación
política independentista vasca es juzgada en Madrid por dar publicidad
a una Propuesta de Diálogo realizada
por ETA. El juicio coincide significativamente con el comienzo del diálogo
para la paz en Irlanda del Norte. El Sinn Fein es invitado por las autoridades
británicas a la Mesa de Conversaciones de Stormont; por el contrario,
las autoridades españolas pretenden imponer una condena de 8 años
de cárcel a los dirigentes de Herri Batasuna por pretender hacer
lo mismo que en Irlanda.
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El juicio contra la Mesa Nacional tiene unas graves consecuencias porque
elimina, en la práctica, de la confrontación política
a una fuerza política con un proyecto legítimo para Euskal
Herria. Además, cierra cualquier vía de diálogo y de
solución pacífica y democrática al conflicto violento
que vivimos en el País Vasco. En este sentido, cabe recordar que
al hecho de pretender encarcelar a la Mesa Nacional de Herri Batasuna por
dar a conocer
una propuesta de paz, se une la entrega, en agosto, a las autoridades españolas
de la interlocución de E.T.A. que estaba deportada en Santo Domingo
y que ya había participado en las conversaciones de Argel entre E.T.A.
y el Gobierno español.
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El escenario que provoca la estrategia de cerrazón del Partido Popular
es un escenario de mayor confrontación y de consecuencias graves
e impredecibles.
Ejemplo de lo dicho son los sucesos de este verano con la muerte de un concejal
del P.P. por parte de E.T.A., así como la muerte de un preso político
vasco en su celda de la prisión de Albacete, cuando ya debía
estar en libertad de acuerdo con la ley, hechos ambos que deberían
haberse evitado si el Gobierno español hubiera hecho caso a las demandas
de la sociedad vasca y sus instituciones para traer todos presos vascos
al País Vasco y para que se respetaran sus derechos.
Ante estos hechos que predicen un futuro desalentador, es necesaria la implicación
internacional para evitar un agravamiento del conflicto, para presionar
a favor de un diálogo entre las partes enfrentadas y como salvaguarda
del respeto de los derchos humanos, individuales y colectivos, así
como de las libertades democráticas.
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Ahondando en el proceso contra los dirigentes independentistas vascos, éste
es el denominado CAUSA ESPECIAL número 840/96, y las vistas comenzarán
el 6 de octubre a las 10 de la mañana en la Sala Segunda del Tribunal
Supremo de Madrid. Dado el marcado carácter político del juicio
y la no presentación de pruebas de cargo en el procedimiento jurídico,
Herri Batasuna, muy preocupada por la falta de garantías jurídicas,
ha convocado a abogados,
políticos y personalidades internacionales, que en número
aproximado de una veintena, estarán presentes en el comienzo de la
vista y, en algunas sesiones del juicio.
La presencia de observadores internacionales está adquiriendo importancia
en vísperas del juicio porque se hace evidente que desde las más
altas instancias del Gobierno se está presionando públicamente
para conseguir una condena de cárcel para los dirigentes vascos.
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Son prueba de tales presiones:
- Las recientes declaraciones del presidente español Aznar y del
Ministro del Interior Mayor Oreja, pidiendo en la prensa condenas superiores
a 8 años de cárcel.
- Las declaraciones públicas del recien nombrado Fiscal Jefe de la
Audiencia Nacional de Madrid, afirmando literalmente que "es HB quien
dirige ETA" y pidiendo el encarcelamiento.
- La publicación en la prensa de Madrid de informaciones sobre una
condena ya establecida de antemano, tales como ésta publicada por
el diario El Mundo del 15 de septiembre en su página 7:
"Fuentes del Ejecutivo consideran más que propable que los dirigentes
de HB sean condenados a una pena entre 5 y 6 años.
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Según algunas fuentes, dos de los magistrados que presidirán
la vista podrían ser supuestamente proclives a la condena, mientras
que otro mantiene sus dudas" Ante estas actuaciones, encaminadas a
hacer prevalecer criterios políticos sobre los jurídicos e
incluso a naturalizar ante la opinión pública una condena
previa al juicio mismo, Herri Batasuna denuncia la indefensión y
falta de garantías ante organizaciones internacionales de derechos
humanos y ante organismos de Naciones Unidas.
--------
Conviene destacar que la Sala Segunda del Tribunal Supremo ha rechazado
la intervención en el juicio de todos los expertos internacionales
propuestos por la defensa a propósito de procesos de diálogo
y negociación política, y de defensa de la libertad de expresión
y del derecho de información de los ciudadanos. Por todo ello, ahora
cobra especial importancia la presencia de
observadores internacionales cuya simple presencia, sin suponer ninguna
identificación política con las ideas de los procesados, sin
embargo puede suponer una garantía ante un contexto tan politizado
y mediatizado.
HERRI BATASUNA
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