En tout cas c'est pas fait, ça
c'est sûr. La même bande qu'est prête à descendre
dans la rue pour combattre le fascisme déclaré, est prête
à accepter sans réaction un seuil de racisme se situant à
environ 100 000 expulsions potentielles. Normal quand il y a parmi les
manifestants anti F.N., ceux qui expulsent. Dans ces conditions on comprend
le peu de bruit qui est fait autour des Sans Papiers. Ou bien, qu'avec
des phrases telles qu' "on ne combat pas la gauche comme la droite",
on puisse embrouiller la galerie.
Sur Toulouse les deux dernières manif. de sans papiers se sont
déroulées sans l'aide de ces orga. résultat une moyenne
de 600 personnes ont défilé. Cette mobilisation montre qu'un
rapport de force existe bel et bien (il faut se souvenir que sous la droite,
il nous est arrivé d'être une trentaine devant la mairie).
Alors ké'ce ki foutent ? On est en droit de se le demander, non
? C'est sûr le FN n'est pas la gauche plurielle, merci on est au
courant. Mais comment la combattre quand on est de gauche? C'est une putain
de question à laquelle ces chers citoyens démocrates doivent
se prendre la tête, le soir en se lavant les dents, le cul sur la
lunette des chiottes. Mais pourtant, c'est facile. La gauche et l'extrême
gauche se battent pour que se soit plus cool, certes (du moins j'espère),
nous on se bat pour changer de système sans compromis, nous n'accepterons
jamais 100 000, 10 000, 100, ou 1 expulsion.
Qu'on ne nous disent pas non plus, qu'à Toulouse il n'y a pas
de sans papiers qui se mobilisent (1700 demandes de régularisation).
Le problème c'est qu'ils ne sont pas cons, ils ont compris depuis
belle lurette qui tire les ficelles, des orga. et syndicats prêts
à négocier avec le pouvoir des cas par cas, des broutilles
pour montrer qu'elles savent parler avec des personnes respectables du
genre Jospin-Chevènement-Guigou. Ces mêmes orga. qui leur
on fait remplir les yeux fermés des demandes de régularisation
comportant leur nom, adresse, lieu de travail... Et qui constituent un
fichier digne d'autres plus nauséabons. Maintenant ces même
orga. sont prêtes à demander que ces fichiers soient effacés.
Soit ils rêvent, soit c'est les mêmes qui demanderont plus
tard d'"EXPULSER OUI ! MAIS DIGNEMENT".
MAIS KOMAN KILS VON FAIRE POUR LES EXPULSIONS,
HEIN?
Et bé par charter? non, par bateaux, trains, avions ? OUI, bref
les solutions ne manquent pas. Mais vu comment ça évolue
(certaines personnes recevant 1 mois de plus de délai pour se décider
à partir, alors qu'ils sont redevenus clandestins...) on peut penser
qu'ils vont laisser les personnes clandestines et en fonction du vent,
des mobilisations, continuer à expulser ou pas. Dans tous les cas,
"le-sans-papiers-balle-de-ping-pong" pour ces messieurs qui surfent
sur la vague raciste. Sûr, c'est pas évident.
|
A titre récapitulatif
quelques dates des politiques en matière d'immigration pour montrer
qu'on ne dit pas que des conneries.
1984 |
- Aide au retour rétablie
- Titre de séjour de dix ans restreint
- Centres de rétention institutionnalisés.
|
1985 |
- Création d'impératifs pour le regroupement familial (logement,
ressources,...)
|
1986 |
- Notion de menaces à l'ordre public pour les expulsions immédiates
- Visas pour entrer en France rétablis, exceptée CEE.
|
1989 |
- Certificat d'hébergement réglementé.
|
1992 |
- Nouvelles peines pour les convoyeurs de clandestins.
|
1993 |
- Démarche volontaire pour avoir la nationalité française
à 18 ans pour les enfants de parents étrangers/ fin du droit
du sol
- Contrôle d'identité au faciès facilité.
|
1997/98 |
- Sous couvert d'abrogation des lois Pasqua/Debré, ils entérinent
la loi sur les enfants de parents étrangers qui ne pourront devenir
français qu'à partir de 13 ans au lieu de 18 ans précédement
- maintien de la double peine, et de la "menace à l'ordre
public.
|
|