DOSSIER BANLIEUES CITES DU N24
Sécurité,
Sécurité, Sécurité...
On nous avait annoncé que l'insécurité visait en premier lieu les habitants des quartiers populaires ....
De quoi laisser perplexes les jeunes, les chômeurs, les S.D.F. , les mal-logés, les immigrés, les précaires, les Smicards . Ceux qui passent leur vie à flipper du lendemain, ceux qui se demandent où ils dormiront, comment ils se soigneront, comment boucler la fin du mois, comment éviter le contrôle d'identité, comment sortir de la galère . Puisque depuis vingt ans on ne fait que nous en rajouter, de l'insécurité .
Mais on a l'habitude, pour eux ; les nantis, plus de sécurité, ça veut dire plus de flics, plus de contrôles en tous genres et cette fois, plus de flics dans les cités .
Alors depuis le développement du chômage c'est la politique inverse qui s'est imposée : leur logique n'a jamais été de protéger les populations &laqno; défavorisées » . Lorsque la police se déploie dans des quartiers populaires, c'est pour persécuter et chasser les populations . Comme dans les quartiers Barbès ou Stalingrad à Paris où on a jamais vu autant de délinquance depuis que les C.R.S. y stationnent, par contre la population ancienne quitte ces quartiers au grand bonheur des promoteurs immobilier .
En général c'est autour des cités que la police intervient, ainsi elle se borne à contenir la violence des pauvres chez les pauvres . Si les cités &laqno; implosent » c'est que les flics veillent à ce qu'elles n'explosent pas dans les quartiers huppés . Force est de constater que la police est déployée dans les centres villes et en contrôle les accès .
Cette politique protège les riches, et divise les pauvres qui ont tendance au quotidien à se battre entre eux .
D'une part elle évite un affrontement contre les jeunes, évitant ainsi de mettre à mal un consensus déjà entamé, d'autre part a travers les mass médias, les institutions, les relais dans les mouvements associatifs et syndicaux, elle entretient et exacerbe les divisions entre plus pauvres et moins pauvres . Ainsi on désigne la violence des jeunes comme le mal qu'il faut combattre, alors que ce n'est qu'une réponse spontanée à l'injustice, l'exploitation, et la misère qui ne font que se développer .
Ils cherchent a impliquer des exploités , un peu moins précarisés ; chauffeurs de bus, associations de parents d'élèves, professeurs, travailleurs en fixe, etc, dans la lutte contre d'autres exploités .
Parce que l'enseignement se fait de plus en plus oppressant et répressif, les enseignants sont de plus en plus perçus comme des flics et deviennent la cible des jeunes .
C'est a force de divisions de ce type que les gouvernements successifs ont pu imposer la baisse généralisée de nos revenus sans que nous soyons capables de nous y opposer ensemble .
Le type de campagne auquel se livre le gouvernement n'a pas d'autre but que de diviser un peu plus encore, pour faire passer les restrictions avenir . Ils le reconnaissent eux mêmes, la course est ouverte entre capitalistes à qui exploitera le plus sa population pour rester compétitifs . Le jeu du gouvernement actuel n'a rien d'original : diviser pour régner , diviser encore et toujours plus pour rester concurentiel et sauvegarder les profits .
Ce sont tous les exploités qui feront les frais de cette politique . A commencer par les jeunes des cités qui paient d'entrée le prix fort : deux morts et des peines de prisons .
A nous de décider de notre avenir, de faire vivre notre solidarité, contre leur exploitation, leur assistana, leurs divisions et leurs crimes .
Gaby et Rémy
UN PARE-BRISE NIQUÉ...
1 600 JUIFS CRAMES...
8 MOIS FERMES
PRÉFET, MINISTRE...
La répression est la seule solution apportée contre la violence -nécessaire- des banlieues. Alors que des tonnes d'hommes d'affaires, d'hommes politiques, de journalistes..., obtiennent des non lieux pour leurs violences incessantes et inacceptables (des millions détournés, corruption, licenciements,...), d'autres pour avoir eu un moment de saine réaction face au système qui les opprime se retrouvent en taule pour des peines allant de 8 mois à 2 ans FERME. JUSTICE DE CLASSE ? BIEN SUR. On parle même de plus de répressions dans les quartiers: couvre feu, prison pour mineur, ... Où va
t-on ? Quand est-ce que l'on parlera de violence quotidienne subie par le plus grand nombre ? La violence est nécessaire quand plus personne t'écoute, quand le système te rejette. C'est quoi d'abord la violence ? Un flic qui t'interpelle avec son gun prêt pour la bavure, vivre avec trois fois rien, pleurer pour des allocs de misère, entendre J.M. Sylvestre et J.P. Gaillard qui t'expliquent la bourse, le chômage qui devient une seconde peau, les expulsions à la hache et par charter qui continuent, rien ne change sauf le flicage, fichage d'une masse de population qui devient de plus en plus dangereuse pour leurs intérêts car n'ayant rien et voulant tout.
Suivez le cocktail
L'arme des opprimés des révoltés qui montre la voie. Avant dans les manifs, maintenant dans les banlieues. Quelle réponse peut-on avoir ? Soyons positifs ; apprenons la recette. Même si le pouvoir sait s'en servir mieux que nous, la violence est nécessaire, utile pour ne pas crever asphyxié(e)s, conditionné(e)s, aseptisé(e)s comme une pub de caisse. Tè ! c'est peut-être pour ça qu'elles crament. Et Papon dans tout ça ? Hé bé il va bien merci, il va bientôt crever de sa belle mort à 87(?) ans et on l'aura fait chier 4 mois. Plus c'est gros plus ça passe. Alors allons cramer le parlement, les tribunaux, la bourse..., j'en suis sûr qu'il y aura toujours des cons de P.S. et leurs sbires qui dans 50 ou 100 ans fêterons 1998 comme l'année de la révolution. Allons-y pour la postérité, s'ils ne le comprennent pas maintenant, plus tard ils viendront porter des fleurs sur nos tombes.
Toffe