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Mexique Campagne d'information internationale

Aux peuples du monde Frères, soeurs Nous initions cette campagne afin de vous informer tous et toutes de qui nous sommes et de ce que nous proposons dans ce processus de lutte démocratique révolutionnaire que vit le Mexique. Nos Parti et Armée, conscients de la nécessité de rompre le musellement médiatique qui nous a réduit à utiliser des espaces circonscrits au plan national, lancent cette campagne qui prétend, dans un premier temps, faire connaître nos points de vue à travers différents moyens de communication.

LA SCENE SUR LAQUELLE NOUS ÉVOLUONS

Le processus de globalisation de l'économie à l'échelle mondiale continue de détériorer les conditions de vie des peuples du monde. Le néolibéralisme s'est étendu partout, laissant sur son passage : bas salaires, chômage, surexploitation des ressources naturelles, pauvreté extrême d'importantes couches de la population, émigration massive vers d'autres pays, militarisation et violation des droits humains.

L'AUTRE MEXIQUE

Au Mexique, le régime néolibéral soutenu par le binôme PRI-PAN (Parti Révolutionnaire Institutionnalisé - Parti d'Action National) ne s'est pas moins développé qu'ailleurs. Les Mexicains et Mexicaines vivant dans la pauvreté et le paupérisme sont de plus en plus nombreux, que l'on pense aux sans-abris, aux paysan-ne-s sans terre, aux exclu-e-s et aux oublié-e-s, souvent dépourvu-e-s de salaire et d'aliments. Le gouvernement de Zedillo utilise un double langage, c'est-à-dire le mensonge, comme caractéristique d'un système de simulation qui, à travers les faux discours, impose la répression; quand il parle de dialogue il agresse les communautés, quand il parle de ne pas utiliser la force il persécute et assassine, quand il parle de solution pacifique il expulse violemment, quand il parle de démocratie il impose des autorités, quand il signe des accords politiques il en rejette les compromis, lorsqu'il parle de tolérance il expulse les observateurs internationaux, lorsqu'il parle de paix il impose la violence institutionnelle, instaurant de cette manière la guerre de basse intensité. Ce mauvais gouvernement continue d'appuyer le "caciquisme" comme stratégie militaire dans les états de Chiapas, Guerrero et Oaxaca, augmentant la présence de gardes blanches et de groupes paramilitaires créés, protégés et financés par les gouvernements fédéraux et étatiques, entraînés par l'armée fédérale et organisés à l'intérieur des rang du PRI. Néanmoins, le peuple, loin de reculer, s'unit pour lutter de manière organisée pour la conquête de la souveraineté populaire, pour la création de municipalités autonomes et de communautés rebelles, ce qui constitue un fait historique irréversible des peuples et des communautés autochtones, un droit à l'autodétermination dont l'exercice s'est maintenant initié dans le pays.

RESPECT DE L'AUTONOMIE

Nous considérons nécessaire d'appuyer dans les faits l'exigence nationale et internationale de l'application des accords de San Andrés Larrainzár, de promouvoir et d'assurer la continuité de la création de municipalités autonomes et de communautés rebelles, de contribuer à la construction d'espaces démocratiques à différents niveaux de la vie nationale. C'est là que réside la lutte de résistance du peuple, qui construit et établit à partir du bas un système d'économie autosuffisant. Ce système permettra d'avancer vers la construction du pouvoir populaire et vers l'exercice de la souveraineté, contribuant ainsi, avec les peuples du monde, à résister et à faire face à la globalisation avec laquelle le pouvoir transnational prétend consolider sa domination économique, politique, culturelle, et idéologique sur toute la planète. La sympathie et la solidarité de la communauté internationale pour la lutte du peuple mexicain ne se sont pas fait attendre. Des observateurs et organismes des droits humains ont manifesté leur indignation et leur protestation face à la répression et aux massacres commis contre le peuple tels que ceux d'Aguas Blancas (Guerrero), Los Loxicha (Oaxaca) et Acteal (Chiapas). Actuellement, le gouvernement a lancé une offensive diplomatique avec laquelle il prétend démontrer sa capacité à maintenir sous contrôle le mécontentement social et la lutte insurrectionnelle et ainsi, ne pas perdre l'appui de la communauté financière transnationale. Ainsi, il poursuit une campagne xénophobe cherchant à occulter des regards du monde les crimes contre l'humanité qu'il commet impunément contre le mouvement démocratique révolutionnaire. Mais aucun discours ni mesure du gouvernement ne peuvent empêcher la lutte démocratique révolutionnaire qui se vit dans le pays, ni la violence institutionnalisée que le gouvernement et l'armée fédérale exercent contre le peuple mexicain. Le conflit interne au Mexique ne permet pas d'entrevoir des signes de solution, mais plutôt un approfondissement de la guerre de basse intensité. Le gouvernement de Zedillo ne cherche pas de solutions aux problèmes économiques, politiques et sociaux qui ont donné origine à l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) et à l'Armée Populaire Révolutionnaire (EPR).

LA PAIX AVEC JUSTICE ET LIBERTÉ

Le peuple du Mexique désire la paix; non pas la paix néolibérale, mais celle fondée sur le plein exercice de la justice, de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté populaire. Devant l'intolérance et la menace d'une solution militaire de la part du régime autoritaire, le Parti Démocratique Populaire Révolutionnaire (PDPR) et l'Armée Populaire Révolutionnaire (EPR) appellent les organisations sociales, politiques, religieuses, culturelles et de droits humains, les femmes, les jeunes, les intellectuel-le-s, les journalistes, les artistes et les partis politiques de toute la planète, à exiger du gouvernement mexicain qu'il respecte les accords de San Andrés Larrinzar, qu'il reconnaisse les communautés rebelles et les municipalités autonomes, qu'il démilitarise les zones en conflit au Chiapas, au Guerrero et en Oaxaca, qu'il fasse disparaître les groupes paramilitaires, qu'il cesse de violer les droits humains, qu'il libère sains et saufs les disparus du mouvement insurrectionnel et les centaines d'activistes sociaux dont nous sommes sans nouvelle et enfin, qu'il libère l'ensemble des prisonnier-ère-s politiques.

CONTINUER LA SOLIDARITÉ

Devant la faim et la mort que le gouvernement mexicain impose comme stratégie néolibérale, il est nécessaire que la communauté internationale continue de promouvoir la solidarité avec tous les peuples autochtones et paysans qui, depuis des siècles, ont été assujettis. Aujourd'hui, devant le déchaînement xénophobe orchestré par le gouvernement, l'appui international ne doit pas cesser, mais continuer et se généraliser à d'autres luttes. Nous espérons que cette campagne d'information internationale stimulera la sensibilité et l'intérêt de tous et toutes pour que, d'une manière ou d'une autre, ils et elles connaissent de plus près les vues, analyses et alternatives du Parti Démocratique Populaire Révolutionnaire et de notre Armée Populaire Révolutionnaire, générant ainsi un espace commun où nous lutterons ensemble pour un monde plus juste et plus démocratique.

LUTTONS TOUS ET TOUTES ENSEMBLE CONTRE LE NÉOLIBÉRALISME!!! PARTI DÉMOCRATIQUE POPULAIRE RÉVOLUTIONNAIRE (PDPR) COMMANDEMENT GÉNÉRAL DE L'ARMÉE POPULAIRE RÉVOLUTIONNAIRE (CG-EPR)

République du Mexique, 28 mai 1998

L'EPR est sur Internet : http:/www.pengo.it/PDPR-EPR/abajo2.htm

Une traduction française des textes et manifestes de l'EPR sera bientôt (30 juin) disponible sur le site Chiapas en français : http://www.dsuper.net/~olik/index.html

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