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Communiqué des Collectifs des sans-papiers d'Ile-de-France - Paris, le 30 août 1998.

Téléphones : 06 85 61 41 05 ; 06 60 09 78 96

Nous, représentants des collectifs de sans-papiers d'Île-de-France, réunis ce 30 août 1998 au 32, rue du Faubourg Poissonnière à Paris, avons pris connaissance de la déclaration faite par Lionel Jospin à l'université d'été du Parti Socialiste organisée à La Rochelle. Nous déplorons l'attitude de mépris et d'indifférence dont le premier Ministre fait montre concernant le dossier des sans-papiers. Considérer 70 000 sans-papiers et ceux qui les soutiennent comme des "minorités agissantes", c'est refuser de regarder la réalité en face : le mouvement des sans-papiers est là et bien là. Monsieur Lionel Jospin a choisi la tactique du cas par cas, de la division et du laisser-pourrir, espérant ainsi casser la lutte des sans-papiers, et nous faire retourner dans l'ombre du non-droit. Pourtant, les exemples de l'Italie, de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal montrent qu'une régularisation globale de tous les sans-papiers est possible. Ces régularisations n'ont pas été faites dans "un monde clos et statique". La politique de fermeture des frontières a depuis trop longtemps fait ses preuves. Elle n'est pas compatible avec le respect des droits de l'homme. Elle n'engendre que répression et arbitraire. Une France "ouverte" ne peut rejeter des sans-papiers vivant sur son sol et qui demandent leur régularisation afin d'échapper à l'exploitation de patrons sans scrupule. Face à ce blocage délibéré, notre vigilance et notre mobilisation ne sont pas prêtes de s'affaiblir. A Monsieur Lionel Jospin, nous disons notre détermination : la lutte pour la régularisation globale de tous les sans-papiers continue.

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