Le dernier tract de l'Assemblée Générale des Chômeurs et Précaires en Lutte de Toulouse 05/02/98

APPEL A LA MOBILISATION GENERALE
CONTRE LE CHOMAGE ET LA PRECARITE

Depuis plus de 7 semaines maintenant, dans toute la France, Nous, chômeurs et précaires se sommes fait entendre. Nous avons montré que nous étions une force, capable de peser. Nous avons brisé l'isolemet et les divisions dans lesquelles nous étions enfermés, nous avons manifesté, occupé, discuté, rencontré les gens, nous avons recrée des liens de solidarité qui n'existaient pas. Nous prenons la paôle publiquement pour exiger que soient enfin apporté DES réponse aux " problèmes " qui sont les nôtres : exclusion, chômage, précarité.
Avec ou sans travail, il nous faut vivre !
A travers notre mouvement et nos revendications, nous avons gueulé haut et fort notre refus de la misère et de la charité, de l'assistanat qui nous humilie. Tout en se battant pour avoir des droits, ici et maintenant, pour ne plus être victimes des coupures EDF, des expulsions, des dénonciations à la CAF, des radiations aux ASSEDIC... nous avons secoué la société pour lui dire que maintenant, ça devait changer, ça ne pouvait plus durer comme ça.
C'est pourquoi nous continuons le combat pour nos revendications, soutenues par la majorité de la population, qui est aujourd'hui touchée par la chômage et la précarité (familles, smicards et bas salaires, jeunes de - de 25 ans, retraité-e...).
Nous demandons :

Une prime d'urgence de 5 000 F

pour toutes et tous sans cas par cas,

Le relèvement de tous les minima sociaux de 1 500 F,

Un revenu décent pour toutes et toutes

y compris les moins de 25 ans

La non dégressivité des droits
et la remise à plat du système d'assurance chômage

La réduction massive du temps de travail au service de la création massive d'emplois et du mieux être de tous et toutes,
donc sans précarité, sans annualisation, ni perte de salaire
Le droit à intervenir et à être représentés
partout où se décide notre sort
Qui sème la misère récolte la colère
Le Premier Ministre et son gouvernement n'ont toujours répondu à aucune de nos attentes. Ils ont débloqués quelques faibles moyens, sans commune mesure avec l'ampleur des besoins des près de 10 millions de personnes concernées, en nous expliquant toutes les» bonnes raisons» (le réalisme économique) pour lesquelles ils ne pouvaient satisfaire à nos exigences.
Il n'est pas possible de continuer comme avant, en donnant quelques miettes, nous ne pouvons nous en satisfaire. Les parents sont licenciés, les enfants sacrifiés, la jeunesse est sans avenir et des générations entières n'ont connu que chômage et précarité. L'accès aux soins, au logement, à la culture, à l'éducation, à la formation ne sont pas garantis à tous.
Les riches de plus en plus riches,
les pauvres de plus en plus pauvres...
Nous sommes conscients, en nous adressant aux responsables politiques, qu'une grande part de la réponse à nos questions est concentrée dans les mains des financiers. Il est intolérable que nous continuions à faire les frais d'un monde où la bourse monte avec les chiffres du chômage et de la misère, et où la mondialisation de l'économie ne profite qu'aux marchés financiers, où les richesses sont concentrées de manière scabndaleuse dazns les mains de quelsues uns, alors que l'immenses majorité de la population plonge dans la misère.
Nous ne pouvons nous satisfaire des 35h, telles qu'envisagées par le gouvernement, qui ne réglerait rien, sinon augmenter la précarité.Nous sommes en fin de patience, quand les coupures EDF, les saisies et les expulsions continuent, quand des séropositifs vivent avec 2200F mois, qu'on a moins de 25 ans et qu'on 0 F de revenu, quand on subit quotidiennement les galère du RMI, desAssedic ou de l'intérim, qu'on est à la rue..
On a nous privé de tout, sauf de la possibilité de lutter
Tous et toutes ensemble, continuons l'action !
Toutes les familles sont touchées par le chômage, avec ou sans travail, avec ou sans papiers, avec ou sans logement, sans santé... c'est dans l'unité de tous ceux et celles touchées par le chômage et la précarité, que nous pourrons nous en sortir. Ensemble, nous demandons que d'urgence soit prises en comptes nos revendications.Nous avons pris en main démocratiquement notre lutte et à travers elle, notre avenir. Nous nous organisons en Corrdination régionale, et ferons une manifestation nationale à Paris le 7 Mars 97. En Allemagne, Belgique, Italie...suivant l'exemple français, les chômeurs se prennent en main. D'ici là nous appellons à la mobilisation générale de toute la population, ainsi que des associations, syndicats, organisations, pour préparer des initiatives contre le chômage et la précarité (actions, manifestations, grèves, débats rencontres, concerts...), sur la base des revendications des chômeurs et des précaires, dans les quartiers, les entreprises, les ANPE, les lycées et les facs.

ASSEMBLEE GENERALE DES CHOMEURS
ET PRECAIRES EN LUTTE
Permanences téléphoniques de 9h à 17h :05 61 50 41 72 - De 12 à14h : 05 61 53 36 95

ASSEMBLEE GENERALE DES CHOMEURS-EUSES
ET PRECAIRES EN LUTTE
MONTRONS NOTRE FORCE
Nous nous sommes battus :

Ces dernières semaines, les Assemblées Générales de Chômeurs et Précaires en lutte, et les associations, ont multiplié quotidiennement les actions : occupation de l'AFPA (droit à la formation) de l'EDF (arrêt des coupures) occupation de la CAF et interpellation de ses dirigeants nationaux et départementaux présents (annulation des dettes, arrêt de la délation des allocataires), intervention au Conseil Général, rassemblements à la Préfecture, occupation du CCAS d'Empalot., de l'Union Régionale Patronale, du Salon de l'Investissement, interpellations de Mme Join-Lambert, manifestations de rue... A chaque fois, nous avons demandé ce qu'ils comptaient donner aux chômeurs dans le cadre de la prime d'urgence et avons porté nos exigences du droit à une vie décente et digne.
POUR LA PRIME D'URGENCE :
Nous avons obtenu :

- 21 M.F. débloqué parle gouvernement (dans le cadre du Milliard)
- 3 M.F. débloqué par le Conseil Général
- 1.7 M.F. débloqué par la CAF
SOIT POUR LE DEPARTEMENT UN TOTAL DE 25.7MF POUR L'ANNEE ! C''EST TOTALEMENT INSUFFISANT.
On a voulu nous diviser en imposant un formulaire contraignant, renvoyant sur son Assistante Sociale, perdurant la charité, ce que ces dernières chargées du Fonds Social d'Urgence elles-mêmes refusent en nous soutenant.
En remplissant les formulaires uniques simplifiés et en les déposant collectivement, nous refusons le cas par cas. Nous (chômeurs, précaires, et toutes personnes en difficulté), exigeons une prime d'urgence de 5000F pour tous et toutes. Nous continuons à centraliser les formulaires uniques et à les déposer collectivement. Le gouvernement, les collectivités locales (Mairie, Conseil Régional, Général...)et organismes (Assedic) doivent mettre la main au panier. Ce fric est à nous, prenons le !
POUR L'ARRET DES COUPURES
Après 2 occupations d'EDF, la direction régionale a promis l'arrêt des coupures d'énergies pour les personnes en situation précaire, au cas par cas, en lien avec les services sociaux (FSE Fond Secours Energie). La direction a refusé de nous rencontrer, mais elle a rencontré les autres associations AC et CGT. Elle avait déjà promis tout cela après une première occupation (le 13/01), elle est revenu sur sa parôle, nous avons du y revenir à 100. Aujourd'hui, rien ne nous garanti qu'elle tiendra parôle. Il reste encore à rebrancher les gens coupé, à refuser le cas par cas et à obtenir des engagements écrits. Ce mouvement nous a appris à nous méfier de leurs parôles.
POUR L'ANNULATION DES DETTES, l'arrêt des saisies
A la CAF et ailleurs, nous avons demandé l'annulation des dettes des chômeurs et des précaires. Source d'étranglement quotidien, elles nous maintiennent, même quand on bosse (saisies sur salaire...), dans un système pervers. Les huissiers et leurs saisies viennent racketer le peu qu'il reste. Ce n'est plus possible que çà continue comme çà !
Tous ensemble, il est possible de gagner des droits quotidiens. Dans certains départements, le mouvement des chômeurs et précaires a fait arrêter les saisies, ont imposé un moratoire du Trésor Public sur les dettes des chômeurs, ont gagné l'arrêt des coupures. Nous aussi prenons nous en main. Organisons nous contre les saisies, les expulsions, les coupures EDF, tout ce qui fait notre quotidien.

 

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