RETOUR SUR LA PAGES LUTTES

COMPTE RENDU DE L'ACTION NATIONALE DU 26 FEVRIER

Aujourd'hui 26/02/98, dans toute la France, les chômeurs et les précaires ont mené des actions en solidarité avec les personnes inculpées, à l'appel de la Coordination nationale de Nantes.. A Toulouse, nous étions trente à quarante personnes, à s'être regroupés pour une ballade collage. Nous avons collé des affiches dénonçant cette situation sur des lieux symboliques : Prison, Crédit Lyonnais, CCI, boîtes d'intérim (Manpower...), là où aujourd'hui sont les vrais voleurs, ET DEMANDER LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DES PERSONNES INCULPÉES AINSI QUE L'ARRET DES POURSUITES..L'action s'est bien passée.

Les riches volent,
les pauvres trinquent

5 personnes passent le 26 février en procès :

A Paris, 4 personnes, violemment interpellées le 11 février 1998 au cours d' une action symbolique ayant pour but de dénoncer le magasin Cash Converter, fonctionnant en revendant à des pauvres des objets de première nécessité que d' autres pauvres ont été obligés de céder à des prix dérisoires. L' intention de l' action n' était ni le vol ni la dégradation, mais la dénonciation des profits colossaux ainsi accumulés en organisant le business de la survie. Elles sont mises en examen pour vol », dégradation », violence à agent », et complicité, et sont incarcérées en attendant leur jugement.

A Lille, 1 personne, brutalement interpellée lors de l' évacuation d' une antenne Assedic, alors qu' elle aidait un chômeur bousculé par les flics à se relever, et mise en examen pour résistance avec violences ».

D' autres interpellations accompagnées de violence ont eu lieu à Agen, Nantes, Strasbourg, et bien d'autres villes...

Le gouvernement n'a encore apporté aucune réponse politique aux questions soulevées par le mouvement des chômeurs-euses et précaires, et préfère appliquer une politique de répression policière.

Nous dénonçons cette tentative de criminalisation du mouvement, destinée à le faire taire.

Dans cette répression, le système judiciaire fait preuve d'une complicité efficace.

Le système judiciaire envoie une majorité de pauvres en prison : celles-ci sont pleines des plus démunis, de ceux qui sont toujours mis à l' écart, qui sont poussés à l' illégalité. Même si la relation entre chômage et délinquance n'est pas mécanique, les violences urbaines trouvent souvent leur origine dans le chômage, la précarité sociale généralisée et la pauvreté de masse, conséquence de la politique de l' emploi néo-libérale .

On peut faire de la taule » pour travail au noir, pour défaut de papiers, pour vol de produits de première nécessité, alors que les riches peuvent détourner l' argent public par millions, que des chaÓnes de magasin font du profit sur la misère des gens.

Aujourd' hui, pour que les riches s' enrichissent il faut que les pauvres s' appauvrissent.

Qui sont les vrais voleurs ?

Les patrons, les multinationales, les boÓtes d' intérim, la bourse,..., qui sont parmi les détenteurs de toutes les richesses de la planète et qui s' enrichissent chaque jour davantage sur notre dos ?

Ou les personnes auxquelles on refuse le droit de vivre, alors que les seules miettes qu' on leur accorde retourne directement dans les poches des banquiers, assureurs, huissiers, EDF...

Journée de mobilisation nationale

pour exiger la libération immédiate et l'arrêt des poursuites à l'encontre des personnes interpellées au cours d' actions du mouvement des chômeurs et précaires,

Assemblée Générale des Chômeurs et Précaires en Lutte

Permanences téléphoniques : 05 61 50 41 72

RETOUR SUR LA PAGES LUTTES