Communiqué de Presse du Comité de Vigilance pour la Libération et la Défense de William FERRARI et Yves PEIRAT.

Théâtre Toursky, Passage Léo FERRE 13003 Marseille

Au lendemain du 6ème anniversaire du meurtre d'Ibrahim Ali par des colleurs d'affiches du Front National, le tribunal Correctionnel de Marseille vient de condamner les militants Antifascistes : 5 ans de prison ferme pour Yves PEIRAT ; 18 mois dont 14 de sursis pour William FERRARI, pour les dégâts matériels à l'encontre des locaux du F.N., actes symboliques qui n'ont jamais eu pour effet de mettre en danger la vie de quiconque. Il faut rappeler que l'assassin du jeune Ibrahim Ali et ses complices, ont été condamnés respectivement à 15 ans, 10 ans et 2 ans de prison, et que le s responsables de l'extrême droite, instigateurs moraux du crime, n'ont jamais été poursuivis. En suivant à la lettre les réquisitions du Procureur, le jugement d'aujourd'hui a refusé de tenir compte du contexte de montée de l'idéologie de l'extrême droite, de haine raciale et xénophobe, dans lequel ces actions ont été mises en oeuvre. Après 16 mois de détention préventive, le Comité, soutenu par de nombreuses personnalités et des milliers de citoyens, pensait légitimement qu'Yves PEIRAT sortirait libre à l'issu de l'audience. A ce verdict démesuré, s'ajoutent des sommes importantes destinées aux parties civiles, dont Cinquante mille Francs de dommages et intérêts à M. BAUMAN auprès de qui les tueurs d'Ibrahim Ali étaient venus chercher protection et soutient. Dans une période de campagne électorale où les partis d'extrême droite continuent en toute légalité à appeler à l'ordre raciste et xénophobe, la justice a fait le choix d'une répression sélective et sévère contre un militant qui n'a jamais voulu exemplariser ses actions. La lourdeur de ce verdict interpelle tous les démocrates sur leur responsabilité et leur engagement dans la lutte contre le fascisme.