Tchernobyl,
onze ans après...

Onze ans après la catastrophe de Tchernobyl, la fièvre médiatique est retombée. Pourtant, là-bas en Ukraine, les effets nocifs de la radioactivité demeurent, des zones géographiques restent invivables et elles ne cessent de s'agrandir.

 

Selon le Tribunal Permanent des Peuples, réuni en session sur Tchernobyl en avril 199618, " le désastre a tué immédiatement 321 personnes, a causé environ 130 000 irradiations aiguÎs19 ainsi que l'évacuation et le relogement de centaines de milliers de personnes. Les effets à long terme les plus graves sont liés à la contamination radioactive des sols, des récoltes, des sédiments et de l'eau. (...) Grâce aux études de l'OMS, nous savons à présent qu'il y a au moins 700 cas de cancers de la thyroÔde chez des jeunes enfants et adolescents, à cause de l'inhalation d'iode radioactif. Il y a d'autres maladies de la thyroÔde, en particulier la thyroÔdite d'Hashimoto, des anomalies du sang, de l'anémie, des troubles gastro-intestinaux, un diabète de l'enfant, des troubles immunitaires et bien d'autres encore. La dislocation sociale, le relogement, la perte des emplois, la maladie et l'anxiété ont contribué aux difficultés d'adaptation depuis le désastre. "

La catastrophe de Tchernobyl n'est pas étrangère aux difficultés économiques que traverse l'Ukraine: une économie affaiblie qui ne peut mettre en place une santé publique à la hauteur des graves problèmes engendrés par la radioactivité.

En réponse à ces détresses, et par solidarité, de nombreuses associations de différents pays européens (Allemagne, Norvège, Pays-Bas, France, Italie, ...) font venir chaque été des enfants ukrainiens habitant les zones touchées par la catastrophe.

" Amitié Tchernobyl France " est l'une de ces associations. Depuis sa création en 1991, elle organise principalement deux types d'actions: d'une part, la formation de convois pour distribuer directement sur place du matériel médical, hospitalier et sanitaire, des médicaments, des jouets et du matériel pédagogique, ainsi que des vivres; d'autre part, l'accueil au sein de familles en séjour d'un ou deux mois (juillet, août) des enfants de la région de Tchernobyl (Sarny, Koresten). Par cette association, 169 enfants âgés de 8 à 14 ans ont pu venir cet été 97 partager la vie des familles d'accueil. Etant donné l'environnement de ces enfants, des produits tels que le lait et les fruits, qui apportent calcium et vitamines nécessaires à la croissance, sont restreints à la consommation pour cause de contamination et le manque de moyens rend impossible l'importation de ces aliments. Consigne est donc donnée à chaque famille d'incorporer ces produits dans les menus des enfants. Les enfants accueillis parlent ukrainien et russe. Ils apprennent l'anglais à l'école. Un lexique de vocabulaire ukrainien est donné à chaque famille.

Outre la cotisation annuelle à l'association, la famille d'accueil prend en charge le séjour de l'enfant sur le plan financier et paie une assurance de 250 francs pour couvrir tous les frais médicaux d'urgence et le rapatriement en cas de problème grave. Le voyage est payé par l'Ukraine. A noter que les enfants qui voyagent ne sont pas sous traitement médical et que la radioactivité n'est pas contagieuse.

Si vous pensez pouvoir prévenir les évolutions graves de l'état de santé de ces enfants par l'accueil que vous leur ferez, vous pouvez contacter Sylvette Arbelet au 04 90 72 86 78 pour des plus amples renseignements.

Nelly



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