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Les cités de Toulouse en chiffres (Empalot, Bagetelle, La Reynerie, Bellefontaine)

Les &laqno;quartiers», les &laqno;banlieues», termes plus ou moins impropres utilisés pour désigner ces cités HLM, aussi immenses qu'inhabitables. Faisons un peu d'analyse de chiffres pour voir ce qui les différencient des autres quartiers de la villes.

Pour la commodité de l'étude, nous ne nous soucierons que des quartiers toulousains d'Empalot, Bagatelle et La Reynerie pour lesquels j'ai pu obtenir les chiffres les plus complets.

Des quartiers &laqno;populaires»

Le premier grand trait commun à tous ces quartiers est l'appartenance sociale de leurs habitants. En effet, si l'on se réfère à la typologie des quartiers de la ville de Toulouse , on se rend compte que ces quartiers appartiennent au type 4, c'est-à-dire des quartiers à dominance ouvrière très marquée, la proportion de cadre et de profession intermédiaire y étant très faible. Si à cela on ajoute que le taux de chômage de ces quartiers est toujours supérieur à la moyenne enregistrée sur la ville, on se rend compte du procédé de ghettoïsation de ces quartiers. En effet, ces quartiers enregistrent tous des taux de chômage de leur population entre 23 et 40 % (39,89 % pour Empalot) alors que celui-ci est de 12,70 % pour l'ensemble de la ville.

Une population jeune et métissée

Un deuxième facteur permettant d'identifier ces quartiers est la jeunesse relative de leur population. En effet, la proportion des moins de 20 ans y est toujours supérieure à 25 % (pour La Reynerie, le seul chiffre dont je dispose est celui des moins de 25 ans, qui est de 48 %) alors qu'il est en moyenne de 17,70 % pour l'ensemble de la ville. Ceci peut s'expliquer en partie par l'origine pauvre et étrangère de beaucoup de familles. En effet, un autre trait marquant de ces quartiers est l'importance de la population immigrée qui y vit. Si le taux moyen de cette population est de 7,70 % pour l'ensemble de la ville, il est compris entre 15,57 % et 28,51 % pour l'ensemble de ces quartiers. Bien entendu, ces chiffres, qui ne représentent que les populations d'origine étrangère n'ayant pas acquis la nationalité française, ne rendent pas totalement compte de l'importance de métissage de cette population.

Des chômeurs sous-qualifiés

Quand on regarde les statistiques des ANPE de ces quartiers, on se rend compte de l'importance de la part des chômeurs de longue durée (+ d'1 an d'inscription), ceux-ci représentant environ 40 % des inscrits pour chacun de ces quartiers. De plus, ce qui explique peut-être cela, la part de personnes n'ayant pas le bac parmi ces inscrits est supérieure à 70 % dans chacun de ces quartiers.

Des votes plus extrêmes

Quand on regarde les résultats électoraux sur ces quartiers, on se rend compte que les scores obtenus par l'extrême gauche et l'extrême droite sur ces quartiers sont supérieurs à la moyenne nationale et à celle de la ville. Si on les compare aux résultats des quartiers du centre ville, cette différence se fait encore plus nette.

Il est à remarquer aussi que malgré les scores du FN, ces quartiers sont nettement plus marqués à gauche. Enfin, ces résultats, vu le faible taux de participation, ne tiennent bien évidemment pas compte de l'ensemble des populations concernées.

Conclusion

Il est clair au vu de ces chiffres, que ces quartiers deviennent des ghettos de l'exclusion où sont rejetés tous ceux que la crise élimine. Cette tendance va croissante, car une étude de l'INSEE sur l'ensemble des villes françaises entre 1982 et 1990 montre pour toutes ces villes, une tendance à l'embourgeoisement des centres villes, devenus chers et bien gardés, les pauvres, eux, partant en banlieue pour ne pas faire tache devant les touristes qui visitent les centres historiques.

Fred
Sources :
- La Dépêche
- INSEE, recensement 1990
- Brochures DSU de novembre 95,
quartiers Bagatelle, Empalot, Reynerie.

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