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denieres modifes 27/04/2006 .

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Pour un capitalisme équitable, mangeons
des bananes

 

La mode est au commerce équitable. Antinomique répond l’économiste. Car quoi de plus inéquitable que le commerce ! Mais bon, comme tout un chacun, vous avez bien dû craquer sur un paquet de café équitable, ou avez aperçu ces militants vantant la subversion de leurs produits. Une tendance qui s’est traduite par l’augmentation des points de vente comme des labels.


Max Havelaar, exploitons équitable


Le chiffre d’affaires de Max Havelaar est de 330 millions d’euros en 2002. Il vise à atteindre 1 milliard d’euros. Max Havelaar est ainsi partenaire outre de McDonald, de la société Accor, leader de la restauration pourrie servie aux taulards en France ou aux États-Unis et propriétaire de la chaîne Ibis, connue pour les centres de rétention qu’elle loue à l’administration près des zones aéroportuaires…
Max Havelaar et les OGM
En 2005, Max Havelaar lance son coton labelisé. Il commence un partenariat avec la firme Dagris, multinationale impliquée dans la Françafrique, et qui promeut les OGM en Afrique. Un partenariat avec une firme coloniale qui pourrit la planète.
Il cautionne la grande distribution
Le commerce équitable labelisé Max Havelaar se comporte comme n’importe quelle autre firme. Son but avoué est de prendre la plus grosse part de marché dans la grande distribution, qui, comme chacun le sait, fait travailler équitablement pour des salaires équitables ses employé-es… La grande distribution est basée sur la surconsommation, l’exploitation des salariés et des fournisseurs, un dogme auquel adhère Max Havelaar.
Il a un coût écologique
Le commerce équitable est basé sur la mondialisation. Celle-ci, pour amener tout ce bon sucre et ce café « équitable », ces produits exotiques dans les pays du Nord a un coût écologique (transport, déchets...) qui, lui, n’est pas compris dans celui du café, par exemple. Pour cela, les capitalistes ont besoin d’infrastructures pour amener leurs marchandises, qu’ils imposent aux populations


Il participe au pillage de la planete


Le commerce mondial ne peut pas être équitable, il peut juste être un peu moins inéquitable. S’il peut (légèrement) augmenter le revenu des producteurs, celui-ci ne touche toujours pas de rémunération juste. Il favorise la concurrence déloyale envers les petits producteurs locaux, qui ne peuvent concurrencer ces produits du Sud. Il prive les populations des pays du Sud de leurs cultures vivrières au bénéfice de l’exportation de produits « exotiques » imposées par l’ordre colonial lors de la colonisation.
Max Havelaar importe aussi vers le Nord nombre de produits que l’on peut trouver localement. Le commerce équitable joue sur la faible protection sociale, les bas salaires et la spéculation financière (euros contre monnaies locales). Il favorise la surproduction, comme l’ont démontré des études internationales, par exemple sur le café. Le café, deuxième matière première échangée après le pétrole, est l’objet d’une spéculation de plus de 700 % (un kg est payé 0,14 $ au producteur, et vendu au Nord 6 $). Baisser ce taux à 680 % change t-il vraiment la donne ?


Un commerce encadré


Sur la base d’un lobbying actif, le gouvernement français, dans son projet de loi sur les petites et moyennes entreprises de juillet 2005 a encadré le « commerce équitable » à « l’échange de biens et de services entre pays développés et des producteurs désavantagés situés dans des pays en développement ». Ce qui évite de remettre en cause les rapports de domination Nord-Sud.
Le commerce équitable donne bonne conscience aux couches moyennes, qui peuvent continuer à aller remplir leurs caddies dans les hypers, en y rajoutant la bonne dose d’équitable… Le militant qui croit mettre en adéquation sa pratique avec ses idées, se retrouve en fait, à renforcer le système en évitant le débat de fond sur les rapports de domination, et en contribuant à la désertification sociale et économique de nos environnements.
Le commerce équitable, par définition « l’échange de biens ou de services conformes à l’équité, c’est-à-dire, à une disposition à faire à chacun, à part égale », est pourtant un bel objectif. Qui nécessiterait que n’importe quel producteur du Sud comme du Nord soit habilité à demander l’équité de l’échange...On est en loin.
Un objectif réalisable à condition de remettre en cause les rapports économiques d’exploitation et en particulier ceux régissant le pillage du Sud par le Nord. Au lieu de commercer équitable, on ferait mieux de se battre pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde ou pour remettre en cause la politique menée par nos propres impérialismes.

 

Total bouté hors du Vénézuela

Après la Bolivie, nouveau coup dur pour la multinationale « française » Total. Le gouvernement vénézuelien d’Hugo Chavez vient en effet de prendre le contrôle de la société PDVSA, la principale compagnie pétrolière vénézuelienne. S’il ne s’agit pas d’une nationalisation totale et d’une expropriation des groupes pétroliers, les contrats d’exploitation des opérateurs pétroliers ont été arrêtés et transformés en entreprises mixtes dont l’Etat détient 60 % du capital, le reste restant au privé. 80 % des revenus issus du pétrole devraient revenir dans les caisses de l’Etat. Le Vénézuela détient les plus grosses réserves mondiales de pétrole. Les entreprises privées contrôlaient 32 champs. L’italien ENI et le français Total ayant refusé de passer en entreprise mixtes, leurs champs ont été récupérés par le gouvernement le 4 avril. Total doit toujours 600 millions d’euros au fisc vénézuelien. PDVSA détient désormais le monopole d’exportation.

L'EXCELLENT DOSSIER BOLIVIE DE LA REVUE EKAITZA