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NATIONALISATION DES HYDROCARBURES EN BOLIVIE

REAPPROPRIATION DES ENTREPRISES EN AMERIQUE LATINE

Un dossier réalisé par Infosuds - Ekaitza et Doxa. 05/06

Nationalisons

L’action de nationalisation des ressources énergétiques décidée par le gouvernement d’Evo Morales aura cette semaine, réjoui tous les progressistes du monde. Si celle-ci n’est que partielle, dans un contexte dominé par la dictature mondiale des multinationales et leur engagement dans de nombreux conflits armés de par le monde, elle montre néanmoins le chemin. Alors que dirigeants et politiques nous vantent l’inéluctabilité des privatisations et du dogme économique qui voudrait que la planète ne soit condamnée qu’à la misère et la guerre avec en toile de fond la captation de ressources toujours plus maigres car surexploitées, il ouvre la perspective d’un possible. Un possible dans lequel s’est engouffré avant lui le vénézuelien Hugo Chavez qui a nationalisé la ressource pétrolière, première réserve mondiale. Au Pérou, le 1er tour des élections présidentielles a placé en tête un candidat prônant lui aussi des nationalisations d’importance. C’est aujourd’hui toute l’Amérique Latine qui se bat pour que la ressource profite au peuple et non pas aux compagnies occidentales qui se gavent sur la bête.
Le déploiement de l’armée dans les champs pétroliers est une image forte.
Ici, alors que le débat sur les ressources occupe le devant des médias, les privatisations se multiplient. La SNCM et EDF sont parties au privé avec la complaisance de la direction de la CGT, la privatisation des ASF et de la SNCF sont en route et c’est tout le système de protection sociale qui est en passe d’être privatisé après l’ANPE ou la gestion des chômeurs. Tout le monde s’est habitué à payer son eau aux compagnies ou son énergie aux trusts. La gauche plurielle avait signée la privatisation européenne de l’énergie lors du sommet de Barcelone. Pourtant Evo Morales, ou, moins lyrique, des petites communes rurales de l’hexagone ,montrent qu’il existe un autre chemin qui pourrait non seulement assurer la sécurité sociale des personnes, mais permettre de répartir la richesse et de gérer au mieux les ressources vitales, dans l’intérêt général. Une voie, qui étendue à tous les secteurs de la vie sociale, serait un premier pas vers une réappropriation de tous les domaines de la vie. Elle est possible dans les pays du Sud, faisons qu’elle soit nôtre dans ceux du Nord.

Bolivie : nationalisation des ressources par Evo Morales
« Le pillage des ressources naturelles par les entreprises étrangères est fini »

Le 29 avril 2006 les Présidents de Cuba, Vénézuela et Bolivie ont signé les accords de mise en œuvre de l’A.L.B.A. (alternative Bolivarienne pour les Amériques), ils ont aussi dit leur approbation au Traité de Commerce des Peuples (TCP) proposé par Evo Morales en contre-position à la TLC que met en œuvre Washington, comme alternative au défunt ALCA. Le 1er mai, on a appris officiellement que le Président Evo Moralés allait annoncer la récupération des champs de pétrole, à la faveur du « décret suprême 28071.»
Dans le même temps on a mis en place conditions d’application de ces décisions en envoyant les forces armées pour prendre le contrôle d’une demi-centaine de champs pétrolifères répartis dans tout le pays.
La Bolivie est devenue partie intégrante de l’ALBA, idée lancée par Hugo Chavez en 2001, qui représente un des efforts les plus importants de confiance et de réciprocité dans l’histoire récente de l’Amérique Latine.
Ce projet impulsé par Cuba et le Vénézuela il y a de cela un an, auquel s’est allié la Bolivie, cherche à satisfaire les besoins et les aspirations des Pays de l’aire et de la région Caraïbe, préserver leur indépendance, souveraineté et identité. A un an de la mise en application de l’ALBA entre Cuba et le Vénézuela, celle-ci a donné la croissance économique la plus importante de l’Amérique Latine et des Caraïbes ; en décembre 2004, de manière bi-latérale, a été mis en place cent quatre-vingt-dix neuf projets pour une valeur de 874,6 millions de dollars, et l’année 2005 les échanges réciproques de biens et services s’est approchée des 2400 millions de dollars. Parmi ces échanges figure, entre autres, du pétrole pour Cuba, mais principalement les plus important échanges, selon Chavez et Fidel, ont eu lieu au niveau du social, parmis lesquels on note en septembre 2005 " la déclaration du Venezuela comme territoire libre d’analphabétisme. » Ceci a été réussi en moins de 2 ans, avec la méthode dite d’alphabétisation cubaine « Yo Si Puedo », de plus « l’ Opération Miracle » mis en place en juillet 2004 avait permis dès le mois d’avril 2005 la récupération ou l’amélioration de la vue de 220541 personnes dans 25 pays de la région (principalement au Venezuela). A cela s ‘ajoute une grande liste de campagnes médicales ou sociales, entre autres, qui ont toutes été des réussites.
La Bolivie boulverse l’échiquier
Avec le « référendum inaliénable » du 18 juillet 2004, de manière, souveraine fut approuvée par la majorité du peuple le fait que l’Etat National récupère la propriété de toutes les ressources naturelles du Pays :
« En accord avec ce qui est expressément exprimé par les articles 136, 137 et 139 de la Constitution Politique de l’Etat, les hydrocarbures sont des biens nationaux du domaine propre, direct, inaliénable et sans prescription de l’Etat, raison pour lesquelles elles constituent une propriété publique inviolable ». D’autres lois approuvées par le pouvoir législatif constituent le fondement du contrat d’exploitation, de production et du transport des richesses nationales lié au consentement octroyé par la nation .
Le dénommé processus de capitalisation et de privatisation de YPFB (entreprise nationalisée de l’Etat Bolivien) a signifié non seulement un grave dégât économique à l’Etat Bolivien, sinon de plus, un acte de trahison envers la Patrie par le fait de mettre dans les mains étrangères le control et la direction d’un secteur stratégique, mettant à mal la souveraineté et la dignité nationale ».
Résumé du préambule du conseil des ministres, qui fait suite à l’annonce du Décret Suprême.
Décret suprême, citations choisies :
« Article 1/1 : A partir du 1er mai 2006, les entreprises pétrolières qui réalisent actuellement des activités de production de gaz et pétrole sur le Territoire National sont obligées de donner en propriété à YPFB la totalité de la production d’hydrocarbures "
« Article 1/2 : YPFB au nom et en représentation de l’Etat, dans l’exercice plein de la propriété de tous les hydrocarbures produits dans le Pays, assume leur commercialisation, en définissant les conditions, volumes et prix, autant au niveau du marché interne que de celui de l’exportation, et des moyens industriels. »
« Article 2/1 : pourront seulement continuer à opérer dans la Pays, les compagnies qui mettent en place immédiatement les dispositions du Décret Suprême …»
« Article 5/1 : l’Etat prend le contrôle et la direction de la production, du transport, raffinage, stockage, distribution, commercialisation et mise en place des moyens industriels liés aux hydrocarbures du Pays. »
Rappelons nous de quelques vampires opérant en Bolivie : REPSOL et YPF (espagnols), PETROBAS (argentin), BRITISH GAZ, BRITISH PETROLEUM (anglais), TOTAL-FINA-ELF (franco-belges), PANAMERICAN ENERGY et EXXON MOBIL (yankee), CANADIAN ENERGY, et pour finir DONG WONG (coréen).
Javier Solanas affirme qu’Evo Moralés n’a pas entendu le message qu’on lui a transmis pendant son voyage en Europe, mais sans aucun doute, il est clair qu’il ait très bien compris le message et qu’il a réagi en accomplissant la volonté populaire du Peuple Bolivien.

 




BOLIVIE : La politique des tiques internationales

Les intérêts des entreprises pétrolières internationales en Bolivie commencent au début des années 20. Quand l’oligarchie et le gouvernement boliviens ont négocié et préparé en secret les contrats de concessions à l’entreprise yanki Richmond Levering qui, postérieurement, en 1931, a transféré ses droits à la Standart Oil Company de New Jersey (SOC), en violant les clauses des supposés contrats signés en Bolivie.

Guerre du pétrole

La présence de la SOC dans la mémoire historique bolivienne est reliée avec la guerre du Chaco (1932-1935) dans laquelle les entreprises SOC et Shell ont fomenté un conflit entre la Bolivie et le Paraguay pour le contrôle des champs pétroliers, qui a causé la mort de plus de 50 000 soldats boliviens et la perte d’une génération complète d’hommes au Paraguay. En 1935, en pleine guerre, on a découvert que la SOC avait construit, en secret un oléoduc par lequel elle a exporté du pétrole brut vers l’Argentine et, par son intermédiaire, au Paraguay. En 1937 s’est déroulé un large processus judiciaire qui a permis à l’Etat bolivien de confisquer tous les biens, possessions et matériels de l’entreprise yanki. Avec ce processus s’est consolidée la conscience de souveraineté nationale sur les ressources naturelles et l’entreprise de pétrole nationale (YPFB), créée en 1936, a été transformée en projet prioritaire de développement national. Cela est le début d’une longue bataille de la nouvelle colonisation et Conquista(1) des ressources naturelles boliviennes entreprises par les multinationales et l’oligarchie contre le peuple bolivien.

Privatisations

En 1952 a eu lieu une première privatisation des ressources pétrolières en faveur d’entreprises anglaises et yankis. Mais en 1969, une nouvelle nationalisation est intervenue concernant l’entreprise bolivienne YPFB passée aux mains de l’oligarchie.
Par la suite, différents méga-projets concernant le gaz et le pétrole, l’usurpation des terres autochtones, l’éradication des nations autochtones, la privatisation d’YPFB, la destruction des zones de culture, la contamination des sols et des rivières et la destruction de l’environnement, c’est ce que représente le vol pur et simple des ressources boliviennes par les multinationales, l’oligarchie, le Fond monétaire international, le Fond de développement interaméricain (BID) et la Banque mondiale.
En 1996 intervient la privatisation définitive de l’YPFB en faveur des multinationales du gaz et du pétrole yankis, espagnoles, françaises, anglaises et hollandaises.

Les méga-projets

Un de ces méga-projets de pillage de gaz et de pétrole boliviens est le projet de Pacific LNG, un consortium créé début 2001 pour exporter chaque jour 36 millions de m3 de gaz vers les USA et cela pendant 20 ans ; pendant cette période, 215 millions de litres seront exportés du sol bolivien aux Etats-Unis. Cela s’est fait en deux étapes. La première est le transport par gazoduc de Tarija, en Bolivie, au port chilien de Patillas, sur le Pacifique. Dans ce port, on a installé une usine pour liquéfier le gaz qui sera transporté par mer jusqu’aux Etats-Unis, le retransformant en gaz qui sera finalement transformé par gazoduc jusqu ‘en Californie par la société Sempra. Selon Edouard Miller, président de British Gaz, la Pacific LNG évalue les gains de la multinationale à environ 1 369, 6 millions de dollars par mois quand l’Etat bolivien, en matière d’impôts recevait entre 40 et 70 millions de dollars par mois.
Comme on le sait, ces multinationales contrôlent le prix du marché. Les investissements prévus pour les installations portuaires et de liquéfaction du gaz sont de 5 à 7 millions de dollars sur 5 ans. Pour chaque dollar reçu par l’Etat bolivien, les multinationales pétrolières s’en allouent 24. Ce chiffre est une estimation des entreprises directement concernées dans l’exportation de gaz.
L’autre méga-projet est celui de l’“intégration énergétique Bolivie-Brésil” (GAZBOL). Ce gazoduc Bolivie-Brésil s’intègre à ce méga-projet qui favorise la spoliation et l’expropriation du gaz bolivien. Ce “Contrat du siècle”, signé entre les multinationales de Bolivie et du Brésil s’impose comme la plus grande structure énergétique d’Amérique latine. Elle a été construite principalement pour alimenter les industries du sud du Brésil. Ce projet comprend également le développement et l’expansion de gazoducs vers les autres pays d’Amérique latine.
(1) Conquista : période à laquelle les armées des rois d’Espagne ont massacré et parfois exterminé les peuples autochtones d’Amérique latine, à partir de 1492.

 

1ère rencontre latino américaine des entreprises récupérées par les travailleurs

A la fin du mois d'octobre s'est tenue à Caracas la première rencontre des entreprises récupérées d'Amérique Latine. C'est une initiative qui est parti ed'un secteur de l'UNT ( nouvelle et principale centrale syndicale vénézuélienne) ainsi que d'un secteur du gouvernement vénézuélien. Dans une dizaine de pays du continent notamment l'Argentine et le Vénézuela), des entreprises qui fermaient ont été occupés par leur travailleurs qui les ont remis à fonctionner. Un des cas le plus emblématiques est celui de l'hôtel Bauen à Buenos Aires, car une pétition internationale d'intellectuels circule face à la menace d'expulsion des travailleurs (voir page 9). Il faut dire que c'est un hôtel 5 étoiles qui sert de lieu de coordination des entreprises récupérées. Ces récupérations prennent plusieurs formes, soulèvent de nombreuses questions quand à leurs perspectives, mais pose le problème N° 1 qui est celui de l'ensemble du mouvement social international : la question du pouvoir économique. On entend beaucoup parler de pouvoir politique, de débouché politique, mais moins du pouvoir économique. La question, vieille comme le mouvement ouvrier est celle de la propriété privée des moyens de production. Propriété privée ou propriété sociale. Question à l'ordre du jour 24 heures sur 24 partout dans le monde. Question qui n'a jamais été aussi brûlante dans l'histoire de l'humanité. Certains entreprises récupérées se sont montées en coopérative (avec la bénédiction des gouvernements). Ces coopératives sont critiquées car elles réinsèrent l'entreprise récupérée dans le marché capitaliste (fournisseurs, banques, clients...). D'autres préfèrent demander leur nationalisation sous le contrôle des travailleurs. Dans certains quartiers populaires des entreprises récupérées s'ouvrent aux habitants, deviennent des lieus éducatifs et culturels pour opposer "l'entreprise sphère publique à l'entreprise sphère privée. C'est un mouvement qui doit s'étendre largement s'il ne veut pas être récupéré et qui interpelle fortement les gouvernements et les organisations syndicales. Il y avait d'ailleurs trois tables à la rencontre. La première était celle des travailleurs occupant leurs entreprises. Nous en reproduisons la déclaration. La deuxième était celle des syndicats. Et la troisième était celle des représentants des gouvernements invités (les gouvernements de "gauche" de la région) Brésil, Argentine, Vénézuela et Uruguay. Trois tables, trois préoccupations majeures différentes. Les travailleurs : la défense de leur lutte et de leurs intérêts. Les syndicats : la préoccupation de leur structure. Les gouvernement : le retour de ces entreprises dans le marché capitaliste (on vous aide et vous vous soumettez aux lois du marché). En attendant droite et patronat organise une contre campagne et font pression pour l'expulsion des travailleurs. Tout ça c'est à méditer, alors qu'ici aussi on ferme, délocalise et licencie à tour de bras. Et si tout ça c'était à nous?

 

T able N° 1 travailleurs et travailleuses des entreprises récupérées

DECLARATION

Nous sommes des centaines de travailleurs d'entreprises récupérées de neuf pays d'Amérique Latine réunis dans ce que l'on peut considérer comme une rencontre historique pour la classe ouvrière internationale. Accueillis par la révolution vénézuélienne, nous nous sommes rencontrés pour consolider le fil conducteur de nos différentes expériences qui sont la lutte commune pour la défense de l'emploi, de l'outil industriel, et pour la souveraineté nationale dans chacun de nos pays. Nous nous rencontrons afin d'impulser notre mouvement, pour le défendre, pour nous entraider, et rendre plus forte notre lutte contre l'ennemi commun des peuples, le capitalisme, qui mène à la guerre et planifie la misère sur toute la planète. A travers des récits douloureux de la souffrance que nous vivons tous, mais aussi des histoires extraordinaires de résistance, de détermination, d'organisation, nous constatons que notre lutte à vraiment une importance internationale et devient partie intégrante de l'histoire de la classe ouvrière d'Amérique Latine. Tous, nous voyons comment la politique impérialiste a détruit nos emplois, et a liquidé progressivement l'outil industriel. Dans le monde entier, le capital organise la misère et le chaos. La politique du Fond Monétaire International (FMI) et celle de la Banque Mondiale (BM), les politiques de paiement de la dette extérieure, ainsi que les divers traités de libre commerce, tout ceci forme une sorte de conspiration afin "d'abaisser le coût du travail", en instituant, sous les formes et les justifications les plus diverses, un régime de surexploitation et de liquidation de nos droits sociaux. C'est ce que nous voyons au Vénézuela, depuis les pressions pour privatiser PDVSA (pétrole) jusqu'aux menaces croissantes et aux tentatives de renverser le gouvernement légitime de Chavez, à cause de ses positions anti-impérialistes. C'est ce que nous voyons en Bolivie avec le peuple bolivien qui lutte pour la nationalisation de ses richesses naturelles. Mais les résultats les plus dramatiques de ces politiques à travers la liquidation des industries nationales ce sont l'augmentation du chômage et de la pauvreté de nos peuples. La casse des entreprises relève de la responsabilité des capitalistes et des gouvernements, des spéculateurs financiers et des multinationales. Chaque usine fermée est un cimetière de poste de travail, de même qu'à la campagne les grandes propriétés terrienne. C'est pour cela que les travailleurs de la ville et de la campagne ont le droit d'occuper les entreprises et les terres pour défendre leur travail. C'est pour cela que nous occupons les entreprises et que nous les remettons en marche. En Amérique Latine, la résistance à la destruction des industries et la défenses des emplois à pris différentes formes. Critiques et interrogations font parti des débats du mouvement ouvrier et ont été l'objet de plusieurs interventions dans cette première rencontre. La libre discussion nous aide à clarifier nos chemins pour avancer dans la défense des intérêts des opprimés. Au Vénézuela qui vit une révolution, les travailleurs ont mis à l'ordre du jour l'expropriation de ces entreprises, sous contrôle des travailleurs, de différentes manières. Nous saluons l'annonce faite par le compañero président Chavez lors de cette rencontre, d'exproprier deux nouvelles entreprises et de les placer sous contrôle des travailleurs. C'est ce que nous voulons dans nos pays. Nous voulons avancer jusqu'au contrôle total de l'économie par les travailleurs, pour en la planifiant, la mettre au service de tout le peuple. Notre mouvement est anti-impérialiste, anti-capitaliste. C'est un cri et un mouvement organisé de la classe travailleuse contre le régime de la propriété privée des grands moyens de production qui ne peut survivre qu'en faisant la guerre, en exploitant et en opprimant les peuples. Notre résistance n'est pas passée inaperçue de la part des patrons, du grand capital et de ses organismes internationaux, qui tentent de nous attaquer et de nous réprimer. Ils examinent aussi les manières de détruire notre résistance en intégrant les travailleurs dans diverses formes de collaboration de classe, en les tentant avec des possibilités de promotion individuelle dans le régime capitaliste. Nous combattons l'intégration proposée par le capital international avec ses traités de libre échange. Nous sommes pour l'intégration fraternelle et souveraine des peuples, qui ne peut être construite que par les peuples eux-même, en lutte contre la guerre et l'exploitation, et en défense de nos acquis. Au cours de cette rencontre, nous avons débattus et discuté des luttes et des difficultés des travailleurs des entreprises occupées et récupérées d'Amérique Latine. Et pour amplifier notre lutte internationale, nous décidons de renforcer notre coordination. En maintenant en toute circonstance l'indépendance de nos organisations. A partir d'aujourd'hui, nous nous lèverons d'un seul mouvement si les gouvernements, quelque soit le pays, venaient à nous réprimer ou menaçaient de fermer les entreprises que nous contrôlons. Nous nous adressons à toutes les organisations syndicales, aux parlementaires qui se réclament de la lutte populaire, pour les inviter à soutenir et à défendre notre droit à l'occupation pour sauver les emplois et l'outil industriel. Eux ils ferment, nous nous ouvrons les usines. Eux volent les terres et nous nous les occupons. Eux ils font des guerres et détruisent des nations, nous défendons la paix et l'intégration souveraines de peuples. Eux ils divisent et nous, nous nous unissons. Parce que nous sommes la classe des travailleurs. Parce que nous sommes le présent et le futur de l'humanité. Nous appelons à tous continuer cette lutte, à l'élargir, et à nous revoir une nouvelle fois pour consolider l'unité et la lutte que nous menons ensemble avec l'ensemble de la classe ouvrière et des peuples contre l'ennemi commun de l'humanité. Nous vaincrons...! Caracas le 28 octobre 2005

 

Total bouté hors du Vénézuela

Après la Bolivie, nouveau coup dur pour la multinationale « française » Total. Le gouvernement vénézuelien d’Hugo Chavez vient en effet de prendre le contrôle de la société PDVSA, la principale compagnie pétrolière vénézuelienne. S’il ne s’agit pas d’une nationalisation totale et d’une expropriation des groupes pétroliers, les contrats d’exploitation des opérateurs pétroliers ont été arrêtés et transformés en entreprises mixtes dont l’Etat détient 60 % du capital, le reste restant au privé. 80 % des revenus issus du pétrole devraient revenir dans les caisses de l’Etat. Le Vénézuela détient les plus grosses réserves mondiales de pétrole. Les entreprises privées contrôlaient 32 champs. L’italien ENI et le français Total ayant refusé de passer en entreprise mixtes, leurs champs ont été récupérés par le gouvernement le 4 avril. Total doit toujours 600 millions d’euros au fisc vénézuelien. PDVSA détient désormais le monopole d’exportation.

L'EXCELLENT DOSSIER BOLIVIE DE LA REVUE EKAITZA